Nez : huileux, riche. Du poisson fumé, de la sauge, des olives vertes, de l’encens, du cumin, une tourbe grasse et humide, des citrons, du sel… voilà ce que révèle un premier nez quasi mystique ! A l’aération, il devient exotique (ananas, banane), vanillé et épicé (poivre, girofle). De plus en plus médicinal (baume, sinapisme), la palette aromatique monte sans cesse en puissance. Des pêches et des fruits de la passion arrivent en point d’orgue.
Bouche : vive, décidée. L’attaque en bouche jette sur le palais une première flèche épicée et pimentée (Cayenne). Puis, dans un second temps, une tourbe huileuse, végétale (paille) et très saline enrobe les papilles. D’une manière fort naturelle, le milieu de bouche se révèle exotique (ananas). Puis des fleurs blanches (lilas, muguet, lys) côtoient des notes de bitume chaud. Quelques plantes aromatiques (aneth, coriandre, cerfeuil, laurier) parfument la fin de bouche.
Finale : longue, équilibrée. Délicatement fumée et cendrée, l’entame de la finale est également crémeuse et vanillée (flan). Effectuant d’incessants aller-retours, la fin de bouche va chercher au cœur de la palette aromatique les ingrédients qui vont lui permettre de durer dans le temps. En rétro-olfaction, si la tourbe s’est considérablement asséchée, elle a, en revanche, conservé son caractère marin et salin. Synthèse du nez et de la bouche, le verre vide est exotique, floral, épicé, tourbé, terreux et fumé.